Les Mursi : Guerriers scarifiés

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Ecrit par Alexandra Bay

9 janvier 2020

Peuple semi-nomade, les Mursi vivent dans la vallée de l’Omo, au sud de l’Éthiopie. Comme de nombreuses tribus d’Afrique, les Mursi décorent leur corps avec des scarifications et des peintures de guerre. En fines lignes parallèles ou en cercle, la peau boursouflée symbolise le courage d’un homme ou la beauté d’une femme. Munis de kalachnikovs, les Mursi ont l’esprit guerrier. Avec force, ils protègent le village et le bétail des autres tribus. Un combat de chaque instant.

Texte : Alexandra Bay – Article publié dans Tatouage Magazine

Article publié dans Tataouage Magazine

Mursi, de la nécessité de survivre

Avec leur plateau labial, leurs imposants bijoux et peintures de guerre, les Mursi impressionnent. La kalachnikov sur l’épaule, le corps scarifié et le regard noir profond composent le portrait de ces combattants. Et ce sont de sacrés guerriers ! Ils attaquent quiconque menace le troupeau ou le groupe. Les Mursi ont engendré de nombreux conflits. Estimés à près de 10 000, les Mursi occupent un territoire étroit situé entre le fleuve Omo et la rivière Mago. Ces derniers « cohabitent » tant bien que mal avec leurs voisins : les aari, les banna, les bodi, les karo, les kwegu, les nyangatom, et les suri.

La vie est dure en Éthiopie, dans la vallée de l’Omo. C’est une région isolée. Le climat est sec et les paysages désertiques. Les rares oasis provoquent des affrontements violents. L’eau est une ressource précieuse pour nourrir le bétail vénéré par les Mursi. Signe de richesse, les bovins sont autant décorés que leur propriétaire : peintures, bijoux et même découpe des oreilles.

Lors de la saison sèche, de septembre à février, les hommes se déplacent au plus près de la rivière l’Omo. Durant plusieurs semaines, les bêtes pâturent et s’abreuvent. Seuls dans les villages, les femmes et les enfants demeurent vulnérables. À tout instant, les ennemis peuvent les attaquer et les déposséder de leurs terres.

Kibish Formation – Lower Valley of the Omo

Estimés à près de 10 000, les Mursi occupent un territoire étroit situé entre le fleuve Omo et la rivière Mago.

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Alexandra Bay est journaliste, photographe et autrice spécialisée dans l’histoire du tatouage. Passionnée depuis l’adolescence, elle explore depuis plus de vingt ans les cultures tatouées à travers des enquêtes, des reportages photographiques et des articles publiés dans Tatouage Magazine, Inked, ou Rise. Elle est également l’autrice du livre Le tatouage traditionnel américain (2023), qui retrace les origines de ce style emblématique. Alexandra anime régulièrement des conférences et ateliers autour du tatouage et de ses représentations culturelles, dans une démarche de transmission et de médiation.

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