Ce livre est né de mon amour pour le tatouage, la photographie et de ma propre expérience en tant que mère tatouée. J’avais envie de représenter les familles de manière positive, de montrer l’amour qui les unit. J’avais envie de casser les clichés véhiculés dans les médias. J’avais envie d’aller à contre-sens des images trop léchées de la mode.

Le tatouage n’est pas un produit de consommation. Il découle d’une vraie passion sincère et durable qu’elle soit adolescente ou plus tardive. J’avais aussi envie de montrer que cette passion s’inscrit dans le temps. Beaucoup de parents n’ont pas de regrets quelque soit leur milieu professionnel. Leur seul regret est de ne plus avoir assez de peau à orner. Si le tatouage s’est plus ou moins intégré aux moeurs, que chacun exhibe son petit ornement. Il n’en demeure pas moins que les personnes fortement tatouées (visage, mains, cou, etc.) restent marginalisées dans leur pratique. C’est pour cette raison que j’ai essayé de photographier beaucoup de parents très tatoués qui avaient des métiers « normés » et « conventionnels ».

Seule la famille Leu est une famille qui gravite dans le tatouage depuis de nombreuses années. Ils ont donné ses lettres de noblesses au tatouage en tant qu’art. J’étais honorée de les photographier en tant que passionnée de tatouage. Il représente l’image idéale que j’ai de la famille : une famille soudée, aimante, et bienveillante.

Alexandra Bay


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