Le tatouage : Gallica à fleur de peau

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rédigé par Alexandra Bay

23 juillet 2018

En 2018, le Mondial du Tatouage a suscité un engouement particulier pour l’histoire de cet art corporel ancien. À cette occasion, Gallica a mis en ligne une page dédiée au tatouage. Ce contenu propose une plongée dans les archives visuelles et écrites retraçant l’évolution du tatouage à travers les siècles. C’est une ressource précieuse pour explorer les représentations, les pratiques et les perceptions liées au tatouage dans l’histoire. Une démarche qui modernise l’accès aux archives de la bibliothèque nationale de France. En effet, cette dernière dispose d’une quantité impressionnante d’écrits sur le sujet du tatouage. 

Texte : Alexandra Bay

Le numérique au service des usagers

Si vous connaissez la bibliothèque numérique Gallica, vous savez qu’elle regorge de documents numérisés accessibles en ligne. Vous avez peut-être déjà exploré ses collections, riches en images, textes anciens, journaux, estampes ou manuscrits rares. Chercheurs, curieux ou passionnés d’histoire peuvent y puiser une source d’inspiration inépuisable. Ils ont été numérisés pour le plus grand bonheur des amateurs de tatouage comme vous et moi. Ainsi, on peut consulter les mémoires de médecine de scientifiques de renom comme Lacassagne, Berchon et autres consorts.

Il y a donc une certaine ironie à voir les tatoués d’aujourd’hui explorer ces trésors culturels autrefois réservés à une élite. Une belle revanche historique pour un art longtemps relégué aux marges de la société.

Créée en 1997, Gallica rassemble aujourd’hui plus de quatre millions de documents couvrant tous les domaines du savoir. On y trouve des thèses, des journaux, des livres, des cartes, des estampes ou encore des partitions musicales. En 2013, la BnF s’associe au commissariat aux investissements d’avenir et au ministère de la Culture pour un projet majeur. Ils annoncent alors la signature de deux accords visant à numériser et diffuser largement des livres anciens issus du patrimoine. Cependant, l’accord porte seulement sur les œuvres issues du domaine public.

Femme tatouée – Affiche 1913-1914 @Gallica/Bnf

La bibliothèque virtuelle de l’honnête homme

La BNF avait pour ambition de rendre la bibliothèque accessible à l’honnête homme. Au XVIIe siècle, l’honnête homme incarne un idéal culturel et social (façonné par les élites) de son temps. Il se distingue par une vaste culture générale, une curiosité intellectuelle et une certaine élégance dans le comportement. Cet homme cultivé sait converser avec aisance, fréquente les salons et manie aussi bien les lettres que les codes sociaux.

Ces images, libres de droits, peuvent devenir une source d’inspiration précieuse pour vos futurs tatouages. Gravures, illustrations, ornements ou bestiaires : un véritable trésor iconographique à réinventer sur la peau.

Il y a donc une certaine ironie à voir les tatoués d’aujourd’hui explorer ces trésors culturels. Une belle revanche historique pour un art longtemps relégué aux marges de la société. C’est une pure exaltation que de parcourir d’anciens écrits d’une si belle qualité. Une parfaite numérisation qui offre une résolution au plus près du grain de la page. C’est comme si l’on tenait le livre entre les mains.

Rétrospective sur l’histoire du tatouage

En plus de cet article consacré à l’histoire du tatouage, Gallica propose aussi des ressources visuelles à explorer librement. À l’instar de la New York Public Library, elle met à disposition des motifs anciens tombés dans le domaine public. Ces images, libres de droits, peuvent devenir une source d’inspiration précieuse pour vos futurs tatouages. Gravures, illustrations, ornements ou bestiaires : un véritable trésor iconographique à réinventer sur la peau. Je vous invite à lire l’article ici : le-tatouage-gallica-fleur-de-peau.

Tout d’abord, qu’est-ce que le tatouage ? Il est ainsi défini par le Dr Ernest Berchon, dans son ouvrage de 1886 Discours sur les origines et le but du tatouage :

« L’ensemble des moyens par lesquels des matières colorantes, végétales ou minérales sont introduites sous l’épiderme, et à des profondeurs variables, dans le but de produire des dessins apparents et de longue durée ».

Folies-Bergère – Le Tatoué – Affiche de 1874 @Gallica/Bnf
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