Desert Ink de Jonathan May raconte le quotidien d’anciens membres de gangs reconvertis en tatoueurs. Une fois sortis de prison, les artistes du shop « Art and Ink » ont préféré manier le dermographe plutôt que les armes. Jonathan May a saisi l’intimité de Chip et de son crew, dans le désert Californien. Une série photos noir et blanc sublime réalisée au traditionnel Leica.
Texte : Alexandra Bay – Article publié sur Jeter l’Encre
Desert Ink, une série photos de Jonathan May
Jonathan May accompagne un ami se faire tatouer en hommage à sa défunte mère. Comme son ami souhaite se faire encrer des mains priant avec un chapelet, on lui conseille les artistes mexicains d’ « Art & Ink » . Le studio est situé à Coachella, en Californie. C’est ainsi qu’il fait connaissance des membres du studio « Art and Ink » .
Jonathan May découvre alors l’histoire de ces gangsters repentis. En effet, ces ex-membres de gang sont récemment sortis de prison. Bill, un ami, lui explique que Chip et son crew d’artistes ont fondé le shop « Art & Ink » pour échapper au cercle infernal des gangs. Ainsi, ils ont trouvé un nouvel exutoire : l’art du tatouage. La prison aura été une forme « spéciale » d’apprentissage pour ces tatoueurs.
![](https://www.histoire-du-tatouage.fr/wp-content/uploads/2018/04/jonathan_may.bullets.jpg)
Stigmatisés pour toujours
Fasciné par le passé de ses membres, Jonathan décide alors de capturer le quotidien de cette fraternité mexicaine. Les clichés ont su saisir le paradoxe de ces « repentis » qui ont conservé toute l’attitude des chicanos : voitures et vélos « Lowriders », pit-bulls et armes à feu.
Ainsi, Jonathan May confie dans une interview au « Smith Journal » que ces anciens criminels restent stigmatisés à vie. Même s’ils souhaitent changer de vie, ils restent identifiés à un gang avec leur tatouage. C’est l’une des raisons pour lesquelles ils restent armés.
ART & INK TATTOO STUDIO
51645 Harrison St
Coachella, CA 92236
![](https://www.histoire-du-tatouage.fr/wp-content/uploads/2018/04/jonathan_may.lowrid.jpg)