Se faire tatouer le cou

Banalisé, le tatouage sur le cou ne doit pas être négligé pour autant. Le cou est une zone particulièrement dégagée qui accroche le premier regard. La peau est très fine et le blow-out (bavure) est très vite arrivé au tatoueur inexpérimenté. Formé à l’ancienne, Leni nous donne ses astuces. Le jeune tatoueur de 28 ans encre tous les styles, chez FTC à Bordeaux.

Shop : FTC Bordeaux, 77 Cours Victor Hugo, Bordeaux

Instagram : @leni.ftc – @ftc_bordeaux

Alexandra Bay : On fait les présentations ?

Leni : Je m’appelle Leni, je suis tatoueur chez FTC tatouage dans le centre-ville de Bordeaux. Je réalise des projets de toute sorte et de styles variés.

A.B. : Quel est ton parcours de tatoueur ?

Leni : J’ai produit mes premiers tatouages durant mon adolescence sur mes amis et moi-même. Je me suis mis sérieusement au tatouage en 2015. C’est l’année durant laquelle j’ai débuté mon apprentissage avec Filou, chez FTC.

A.B. : Quelle est la plus grosse difficulté technique du cou ?

Leni : Le cou est traversé par plusieurs grosses artères. C’est donc une zone qui a tendance à saigner. Ça peut compliquer les remplissages, comme les aplats de noir ou de couleur.

A.B : Est-ce que tu travailles en free hand (à main levée) ou avec un stencil ?

Leni : Les côtés ou l’arrière du cou sont des emplacements plats où la peau est plutôt lisse. Il est donc assez simple d’y poser un stencil. Pour la gorge, selon le motif demandé, il est parfois plus simple de dessiner directement sur la zone. Cependant, je privilégie le stencil, en règle générale.

A.B. : Quelle est ta technique pour une pose parfaite du stencil ?

Leni : Sur cette zone, pour poser le stencil correctement, je fais surtout attention à bien nettoyer la peau qui a tendance à être légèrement grasse sur cette partie du corps. Ça peut compliquer la bonne tenue du transfert.

A.B. : Aimes-tu tatouer cet endroit ?

Leni : Je dois avouer que ce n’est pas une zone que j’affectionne en raison des positions à adopter pour tatouer. Elles ne sont pas agréables, ni pour le tatoueur, ni pour le tatoué.

A.B. : Est-ce une partie douloureuse ?

Leni : Le cou fait partie de ces zones où la douleur va être liée à la durée de la séance. Par exemple, pour les petits motifs, les designs réalisés seulement en tracé ou les projets qui ne demandent pas plus d’une heure de travail, je constate que la plupart des personnes ne se plaignent pas. Elles partagent parfois même leur surprise face à l’absence de douleur. Cependant, lorsque la séance s’éternise, cela peut devenir vraiment désagréable. Ne serait-ce que pour les positions dans lequel le client doit maintenir sa tête.

A.B. : Comment se déroule la cicatrisation ?

Leni : C’est une zone qui cicatrise bien. Jusqu’à présent, après la cicatrisation, je n’ai pas eu de mauvaise surprise à la suite des retours de clients.

A.B. : Est-ce que tu préconises des soins particuliers ?

Leni : En général, je conseille de bien nettoyer le cou avec un savon de PH neutre, environ 2 h à 3 h après la séance. Il s’agit de nettoyer le sang et la lymphe rejetés par la peau. Comme pour les autres zones du corps, je conseille d’hydrater environ 24 h à 48 h après la séance avec une crème cicatrisante et ce durant, 2 à 3 semaines.

A.B. : Quel motif préfères-tu tatouer sur cette zone ? Et pourquoi ?

Leni : J’aime les roses, les crânes et l’ornemental, tout simplement parce que ce sont des motifs qui me parlent, peu importe l’emplacement. Ces motifs sont tatoués depuis plusieurs décennies et il y a encore des tatoueurs qui arrivent à les « designer » de façon inédite.

Shop : FTC Bordeaux, 77 Cours Victor Hugo, Bordeaux

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Alexandra Bay

+++ Auteure de LOVE, TATTOOS & FAMILY, (ISBN : 2916753214) +++ Co-Fondatrice de FREE HANDS FANZINE +++ TATTOW STORIES +++